mardi 8 décembre 2015



Projet de Ruche à Roulettes : résultats du sondage 





Un grand merci à vous tous pour vos réponses sur le projet de livraisons.

Voici les résultats du sondage.

  • Nous sommes 72% à considérer que la livraison de paniers est compatible avec l'image que nous nous faisons de notre ruche.

  • Nous sommes 60% à être intéressé par une livraison pour certaines de nos commandes



  • Nous sommes 44% à être prêts à payer 5€ pour une livraison puis 18% à payer moins de 5€ et 16% à payer 10€

  • Nous sommes 80% à accorder de l'importance au caractère écologique de la livraison.

  • Enfin le créneau horaire qui remporte le plus grand succès est de 11H30 à 14H :


Grâce à vos retours nous pouvons maintenant avancer plus précisément. Merci beaucoup. Nous vous tenons informés très rapidement.

Elise & Axel

mardi 7 octobre 2014



Distribution anniversaire : nos 1 an !



Arrivée des producteurs





Pot de bienvenue


Distribution









Dégustation des produits de la ruche




La bourriche remportée par Thibaud (félicitations!)



Très joli cadeau fait main qui m'a été offert par Adeline, membre de notre ruche. Le résultat est tellement bluffant que je ne résiste pas à l'envie de parler de son atelier pour apprendre le faire :"Book Art Bouquet de Fleur" le 17 Octobre de 19h / 21h à "La Petite Rockette" - info auprès d'Adeline 06 49 65 73 00 (elle fait aussi des ateliers à la demande)



Fin de distribution - partage des produits offerts aux bénévoles - immortalisation de l'équipe





mardi 23 septembre 2014



Après un an - notre bilan.


Notre ruche a un an, quel est votre bilan ?

Tout d’abord un grand merci à tous les membres qui ont accordé du temps à notre bilan. Quel bonheur de vous lire parler de notre ruche.



Alors cette année de ruche, parlons-en !

* Tout d’abord un premier point est relativement frappant (et très désarmant pour la dévouée responsable de ruche que je suis) : un même produit peut être à la fois un mauvais souvenir pour l’un des membres et un grand coup de cœur pour d’autres.

Parmi les coups de cœur qui m’ont été mentionnés nous avons les pizzas d’hervé, les tomates de Rochefort, les fromages de Stéphanie (tous entiers !), le pain aux graines d’Hervé, les myrtilles, l’ail des ours, et tant d’autres !

* Toujours en ce qui concerne nos produits, j’ai été agréablement surprise de lire que pour environ 2 personnes sur 3 la variété est satisfaisante (c’est pourtant un des premiers points que j’essaie d’améliorer).

* Mais il a tout de même un certain nombre de nouvelles idées que vous proposez : miel, fruits, vin, plantes aromatiques fraiches, des plantes (c’est fait !) de la charcuterie (c’est fait !) produits de beauté, du poisson (avec un regret général des truites de séverin), des champignons, du pain sans gluten (c’est fait !), de la viande de mouton, du fromage de chèvre (c’est fait !) et de l’huile.

Cette liste est donc maintenant ma nouvelle « to do » liste pour la recherche de producteurs.


* Je lis par ailleurs dans vos réponses une attente forte en terme de prix abordables et en ce qui concerne la variété des fruits proposée. Je vais le considérer dans mes recherches. Pour les prix, les produits cités sont la viande et le vin. J’ai trouvé cet été un producteur de vin bio, bon et abordable (je l’ai d’ailleurs annoncé un peu vite) car malheureusement la distance des 250 km (locavore) n’était pas respectée et nous ne pourrons donc pas avoir ce vin.

* Quelques retours positifs m’ont également été faits concernant le pot de bienvenue que je vais donc bien sur poursuivre. En revanche ont m’indique que le pot de bienvenue ne doit pas me détourner de la gestion du début des distributions, je vais bien sûr y veiller.

* En ce qui concerne nos lieux de distribution une majorité d’entre vous en a une bonne opinion. Quelques remarques en revanche sur la place qui nous est attribuée pour distribuer ainsi que sur le fait d’être en partie dehors. Malheureusement je n’ai pas de solution immédiate pour ce problème. Je rappelle uniquement qu’il est très difficile de trouver un lieu qui accueille gracieusement les distributions de ruche à Paris.

* Petit point pertinent par ailleurs évoqué sur les sacs plastiques de nos maraichers. Je suis tout à fait d’accord avec le point, nous devrions éviter cela. Notre lien avec nos deux nouveaux maraicher n’est pour l’instant pas assez stabilisé pour envisager leur demander de changer quoi que ce soit, mais je ne peux que vous inciter à ne pas partir avec les sacs et les rendre sur place aux producteurs.

* En ce qui concerne les producteurs vous êtes nombreux à apprécier le contact et le partage avec eux sur leur mode de travail notamment.  Pour 61% d’entre vous les rencontres avec les producteurs ont été suffisantes cette année. Même si cette statistique est supérieure à la moyenne je vais travailler à augmenter le temps de présence des producteurs dans notre ruche.

Citation : « J'aime discuter (encourager) avec les producteurs en arrivant tôt à la distribution »

* J’ai lu également dans vos messages une vraie préoccupation sur les arrêts de nos deux précédents maraîchers. J’ai déjà évoqué avec les deux nouveaux la possibilité de réaliser un apéro en leur présence pour qu’il nous parle de leur métier et de leurs contraintes mais pour l’instant nous sommes toujours au stade de l’échange à ce sujet.

* J’ai noté également dans vos messages une réelle envie de comprendre : pourquoi est-il difficile de trouver des producteurs ? d’où viennent les prix (en particulier pourquoi les prix ne sont pas toujours inférieurs au marcher et aux biocoops) ? Pourquoi les producteurs ne restent pas aux distributions ?

Ce sont des sujets sur lesquels je vais rédiger des articles pour y apporter une réponse détaillée.

* Pour 78% d’entre vous le fait que notre ruche soit 100% bio est un critère décisif.

* 1 personne sur 3 m'indique être intéressée par la reception d'un SMS rappelant la fin de la vente. Pour vous inscrire et recevoir ce SMS je vous laisse aller à :
https://docs.google.com/forms/d/1JVqhiHnEgR6Ixbkk5rIVcZCncFiDn_ACSBKm_L3XE4M/viewform

* Les animations que nous mettons en place vous plaisaient : compost, dégustations, troc de magazines… Vous m’indiquez que l’ambiance positive de notre ruche et les animations qui donnent de la vie vous plaisent !

Citation : « Chaque samedi de vente fait démarrer le we sur une note de bonne humeur »

Et vous avez beaucoup de nouvelles idées à me proposer :

Partager des recettes, créer des paniers de recette, faire un vide grenier des membres de la ruche, Apéro de fin de ruche,  Astuces écolo pour la maison, Échanges de confitures, Échanges de graines ou pousses, Que les membres buzz plus, Un système de parrainage (nous avons essayé), Visite à la ferme, Cueillette, Récompenser les clients fidèles, Système pour récupérer les paniers en l’absence le weekend (nous avons déjà une dixaine d’abeilles relais), Promouvoir et vérifier le bien-être animal, Demos de cuisines, Echange de livre en plus de magazines, Visites aux producteurs, Apéritif dinatoires de membres, Développer les échanges entre membres



* Enfin j’ai lu plus d’une dizaine de « merci » dans vos messages. Votre reconnaissance du travail réalisé me touche beaucoup. C’est donc à mon tour de vous dire merci ! La ruche sans vous n’a aucun sens.

* Pour finir une question m’a été posée :

Citation : « Et vous, Elise, qu'attendez-vous des abeilles?»

Cette question m’a surprise et m’a fait réfléchir. Je dois dire que la seule et unique chose que je pourrais potentiellement attendre des membres de notre ruche est de communiquer, avec moi ou avec les autres membres de la ruche. Communiquer, tout au long de l’année pour faire vivre notre ruche, changer ce qui ne va pas et poursuivre ce que nous faisons bien. Communiquer aussi avec les producteurs pour entretenir le pont atypique que créé la ruche entre le monde agricole et le monde urbain.

Une dernière citation : Quel est votre meilleur souvenir à la ruche? « Un caddie plein de bon produits et la conscience et fierté de consommer autrement... de participer à ce mouvement. ça me fait du bien. »

dimanche 21 septembre 2014




La grande migration 2014


La grande migration 2014 ?

Ce rassemblement annuel, festif et studieux, des responsables de ruche, à pour but de réfléchir à l’avenir de notre réseau "la ruche qui dit oui". Il a eu lieu cette année à Noyen-sur-Sarthe dans le château de rive Sarthe (qui aurait inspiré le château de Moulinsart de Tintin).

Que les plus surpris se rassurent, la lieu a servi de lieu de vacances aux enfants de cheminots pendant plus de 50 ans, point de coquetterie à la ruche qui dit oui !





Bilan du réseau "la ruche qui dit oui"

=> Depuis 3 ans la ruche qui dit oui a beaucoup grandi : 3161 producteurs, avec plus de 500 ruches et 617 en fin d’année 2014. 75% des producteurs sont fidèles (cad toujours actifs après leur inscription sur notre site). Et notre réseau compte 25 000 clients fidèles.

=> Malgré ces statistiques positives le site "la ruche qui dit oui" n’est actuellement pas encore rentable. La structure a vécu plusieurs phases d’endettement pour nous permettre d’avoir accès à un site plus performant et ergonomique. En effet dès 2013, la première version du site arrive au terme de ses possibilités. Pour pouvoir l’améliorer il faut totalement repenser et redevelopper le site. Mais le projet est d'aboutir l’année prochaine à une structure rentable (avec donc des revenus au moins égaux aux coûts).


=> La ruche mama compte maintenant plus de 40 salariés, les voici :



=> L'activité de notre réseau devient par ailleurs de moins en moins concentrée à Paris/IDF. L’année passée 45% des ventes étaient réalisées à Paris/IDF contre moins de 30% cette année (et ce malgré une forte hausse du nombre de ventes à paris/IDF).

=> Le revenu moyen brut mensuel d’un responsable de ruche est de 323€ pour 10 à 15h de travail par semaine.

=> Le blog national de la ruche (http://blog.laruchequiditoui.fr/) a été crée cette année. Il est né du souhait de publier des articles de fond, qui transmettent une bonne compréhension du monde agricole. Ce blog reçoit 60 000 visites par jour dont des visites de pro ! (agroparistech notamment). Les producteurs vont maintenant pouvoir être également transmettre du contenu (par exemple 12h dans les bottes d’un maraîcher http://blog.laruchequiditoui.fr/vdm-12-heures-dans-les-bottes-dun-maraicher-roman-photo/ )

=> le LH Forum du havre vous connaissez ? Ce forum sur l'économie positive réuni des chefs d'entreprises sociales, directeurs d'ONG, des penseurs, des artistes, etc. L’année dernière la ruche qui dit oui était dans le public, mais cette année elle est sur scène parmi les 10 projets sélectionnés pour le « positive economy challenge ». Si vous souhaitez d’ailleurs soutenir notre réseau vous pouvez voter sur : https://www.facebook.com/LHForum/app_303561899745219

Le monde agricole

=> La ruche est un trait d’union entre deux mondes il est donc primordial de bien comprendre le monde agricole.

=> Aujourd’hui plus de 40% de la production française de légumes est utilisées par l’industrie (surgelé, conserves, etc). 

=> Il existe 30 800 exploitations maraîchères en France. Entre 2000 et 2010 : 10 000 exploitations ont disparues. La tendance est la suivantes :-30% d’exploitations de 1 à 10 hectares versus une hausse de plus de 30% des exploitations de plus de 50 hectares. En France toutes les 20 minutes une exploitation agricole met la clef sous la porte. 

=> Les exploitations bio représentaient 3% des exploitations en 2000, contre 12% en 2010. Aujourd’hui 18% des petites exploitations sont certifiées contre 6% des grandes.

=> Le revenu annuel moyen d’un maraicher (2010 à 2013 pour les petites et grandes exploitations) est de 25 000€ brut annuel.

=> Le fruit le plus produit en France est la pomme à 65%, concernant le maraîchage c'est la pomme de terre et les tomates qui remportent la palme.

Et dans les ruches ?

=> Dans les paniers des membres la part de fruits/légumes représente 1/3 des paniers (en €). 

=> Nous avons actuellement 800 producteurs actifs en fruits et légumes nationalement qui ont en moyenne de 35 à 49 ans ce qui est plus jeune que la moyenne des exploitants. 

=> Les fruits et légumes vendus sont à plus de 50% labellisés AB.

=> Les maraîchers estiment à plus de 3h le temps de préparation des paniers pour la ruche. Pour prendre conscience de ce temps de préparation nous avons fait l’exercice :


=> 3 équipes de 5 personnes ont préparées 3 paniers de légumes de composition différente en un temps le plus court possible. Et bien à 5, pour seulement trois paniers nous avons mis au minimum 1min10 ! Stéphanie notre fromagère, qui nous livre nos produits en lots composés selon notre commande m’indique souvent passer plusieurs heures à composer ces paniers.

Intérêt des membres pour la ruche

=> 43% des membres de la ruches sont amis/voisins/ou connaissent d’autres membres de la ruche ce qui est plutôt positif car la ruche est donc un bon « tuyaux » que l’on transmet à ses proches.

=> 80% des membres n’ont pas d’activité particulière durant les distribution (autre que venir chercher leur panier) mais 10% des membres souhaitent que les distributions soient également l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes

=> Les motivations principales pour participer à la ruche sont : manger des produits sains, réaliser un acte militant et faire de nouvelles rencontres.

=> 2 personnes sur 3 pensent que les supermarchés ont une responsabilité dans la crise économique et sociale. La ruche incarne un renouveau économique et social.

=> Le souhait est également que la ruche soit un mode d’achat qui casse la routine du quotidien.

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Voici pour le succin résumé des informations intéressantes de cette première journée.

Après cet après-midi studieux, c’est repos ! 

Au programme donc apéritif mettant les régions à l’honneur avec différentes spécialités locales apportées par les responsables de ruches puis diner et orchestre pour finir la soirée de façon festive :



Le lendemain matin, malgré un couché tardif, on ne lâche rien ! (on est comme ça à la ruche)

=> présentation d’une part de la V3 du site de la ruche et d’autre part disco boco.

La V3 du site de la ruche

Pour cette nouvelle version du site de nombreuses (vraiment nombreuses) améliorations sont prévues.

Les équipes de la ruche ont vraiment travaillé à répondre aux différents sujets relayés par les utilisateurs.




Voici une première image de ce a quoi pourrait ressembler notre nouveau site (le contenu est totalement imaginaire, c’est une interface de test).

Quels seront les avantages de cette nouvelle version ?

Côté responsable de ruche 

=> le lancement de la vente est facilité avec la possibilité d’ajouter tous les produits d’un producteur d’un coup (aujourd’hui chaque produit demande un clic – à titre d’exemple la vente en cours a presque 300 produits…). 

=> nous aurons également la possibilité de n’avoir qu’une annonce par quantité (aujourd’hui les tomates 1kg et les tomates 500g font l’objet de deux annonces). 

=> les nouveaux produits pourront être ajoutés à tout moment de la vente (aujourd’hui si la vente est lancée, l’offre est figée et il n’est plus possible d'ajouter quoi que ce soit). 

=> il sera également possible de valider l'inscription d'un fournisseur à notre ruche (à date les inscriptions sont libres)

=> enfin pour les fournisseur leur stock sera partagé entre plusieurs ruche (plutôt que d’attribuer des quantités ruche à ruche) ce qui fluidifie l’accès des produits disponibles chacune des ruches.

Côté membre nous aurons maintenant 

=> une page plus ergonomique

=> un accès à une messagerie privée qui permettra, d’une part d’échanger des messages entre le resp. de ruche et les membres, mais aussi entre les membres. 

=> La fonctionnalité de la prévente sera mise au point, ainsi plus d’achat en prévente compliqué du point de vue des dates, tout sera pris en charge par le site (et les produits apparaîtront sur le bon de commande du jour où il faut les retirer). 

=> il sera également possible de faire plusieurs commandes (aujourd’hui lorsque nous avons payé il n’est plus possible d’ajouter un produit ou de recommander). 

=> autre évolution intéressante : plus de débit bancaire de la totalité de la commande suivi d'un virement bancaire de la valeur des produits potentiellement manquants. Seul le montant de produits effectivement reçus pendant la livraison sera debité (beaucoup plus simple !). 

=> Il sera par ailleurs possible de voir le contenu de la vente et nos produits de façon publique pour permettre aux nouveaux membres d’en prendre connaissance sans avoir à s’inscrire. 

=> Enfin les produits non livrés seront mentionnés sur le bon de commande avec l’indication « annulé » ce qui évite d’avoir l’impression de perdre la mémoire (« j’avais l’impression d’avoir commé ce produit mais il n’est pas sur mon bon de commande – j’ai du me tromper » en fait c’est le producteur qui l’a annulé car non dispo) 

Cette nouvelle version du site devrait être disponible debut Janvier. Affaire à suivre ! 

Le weekend s’est pour finir terminé sur une activité amusante et écolo : le disco boco.

Le concept est simple et il nécessite : des légumes voués au rebut que les maraîchers n'ont pas pu vendre, de la musique et des boco ! On épluche en musique, on fait cuire et on met en pot tous ces légumes à qui ont a donné une seconde vie. 

« les Disco Bôcô sont nés au sein de la communauté Disco Soupe, visant à la sensibilisation au gaspillage alimentaire. Ce sont des sessions collaboratives et festives de mise en bocaux permettant de sauver de la poubelle les fruits et les légumes invendus »

Voici quelques photos :







En résumé un weekend haut en couleur, à la fois ressourçant et interessant.

Durant ces deux jours l'un des membres de l'équipe de la ruche mama nous a dit : 

« Notre énergie nous vient de vous, de votre énergie, de vos succès »

Cette phrase m'a touchée car c'est exactement ce que je pense des membres de notre ruche. Mon énergie et l'envie d'avancer dans ce projet me vient de vous ! 

Bonne rentrée à nous tous.

Elise




vendredi 28 mars 2014


Olivier Van Ettinger - Viticulteur BIO


J’ai rendu visite, ce samedi 14 mars, à Olivier Van Ettinger à Faye d’anjou. Son domaine « La charmeresse » est le résultat de sa passion pour la vigne, la terre et le vin blanc « je sens que je suis fait pour le blanc, et les terres sont des terres à blanc » me dit-il.



Après des études de droit, il a une révélation, et veut devenir vigneron. Il est aujourd’hui à la tête de ce très petit vignoble de 3 hectars depuis 15 ans.



A son arrivée il exploite la vigne présente (qui a maintenant 45 ans) et plante une vigne jeune qu’il ne pourra récolter que 6 ans après. La terre du domaine est une terre de l’anjou noir (terre du massif armoricain) : terre de schistes, gneiss et de granite. La vigne y pousse sur le pan de coteau le moins exposé aux précipitations et bien ventilé ce qui permet le développement de la pourriture noble.



Alors pour les novices comme moi : La pourriture noble quésaco ?

Wiki nous dit : « Ce champignon se nourrit de l’eau du raisin et a pour effet de concentrer le sucre à l'intérieur des baies. Il a également des conséquences sur les arômes du vin. Les sucres de pourriture noble sont les plus achevés, ils sont en bouche d'une grande pureté. »

Ainsi les raisins d’Olivier, dont le cépage est le chenin blanc, ont la particularité de prendre la pourriture noble, mais pas de façon uniforme sur la grappe (ce serai un peu facile) il lui faut donc les récolter à la main grain par grain.

Olivier travaille seul, et propose de petits rendements : 20 hectolitre par hectare par an, dont aucun millésime ne se ressemble. Son exploitation est labellisée AB et est actuellement en conversion biodynamique.

Au moment où je lui rends visite, c’est l’époque du travail de la terre. Il rabat la terre au milieu, entre les lignes de vignes, et dégage les pieds de vigne. Cela sert à l’aérer et à faciliter l’absorption de l’eau. 



Il reprendra par la suite de la bouse de corne sur ladite terre pour la vivifier. L’objectif étant de favoriser l’activité microbienne et la formation d’humus, dont la vigne se nourrira par la suite.

Dans l’exploitation d’Olivier tout est taillé pour pouvoir travailler seul. Les vendanges sont faites du lever du soleil à 13h, à la main, dans des seaux. Puis les raisins sont pressés dans un pressoir hydraulique des années 30. 



On obtient ainsi du jus de raisin, qui passe une nuit dans une cuve en inox, pour être clarifié à 10 degrés. 



Le jus clair (qui reste au-dessus) est par la suite mis en barriques jusqu’au mois de mars. Et ça travaille dur ! Quand on ouvre l’une des 16 barriques ont entend le pétillement les levures qui transforment le sucre en azote.



A noter qu’Olivier ne revendique plus les AOC pour des questions d‘éthique de production. Les AOC acceptent des pratiques qui ne respectent pas la terre, ce qu’il ne cautionne pas.

Son vin est ainsi très peu sulfité (conservateur alimentaire) donc pas de maux de tête le lendemain, non levuré et non chaptalisé. Mais ce n’est pas tout il n’ajoute ni sucre ni azote.

Tous ces éléments expliquent le prix de ses bouteilles (à noter qu'à ce prix, Olivier gagne un SMIC chaque mois).

Il nous propose un vin blanc sec « AFFRANSCHISTE » très fruité et un vin blanc moelleux en pourriture noble « DAMOISELLE ».

J’espère que son vin vous plaira, comme il m’a plu.

Elise

PS : comme vous l'aurez remarqué Olivier est à plus de 250km de notre ruche. J'accepte ses produits uniquement car les beaux parents d'Olivier sont voisins de notre maraîcher et ont un stock de bouteilles qui nous permet de bénéficier d'un impact carbone nul. N’hésitez pas à m'écrire si ce point est obscure.

mardi 18 mars 2014



Béatrice Verrier - Productrice de safran

Mon histoire :

Anciennement Assistante de direction à la Défense à Paris, maman de deux enfants, j'ai fait l’acquisition d’une maison et ses 8 000 m² de terrain à Chézy sur Marne (Aisne en Picardie) à seulement 80 kilomètres à l’est de Paris le 5 juillet 2011 pour le lancement d'une Safranière et la culture du Safran, l'épice appelée « Or Rouge ».
Après ma formation, j'ai lancé ma safranière en juillet 2012 avec 10 000 bulbes sur une surface de 900 m². Je l’ai agrandi en juillet 2013 de 7 000 bulbes supplémentaires passant l’exploitation à 1200 m². J’envisage de doubler la surface cette année.

Le crocus Sativus :

Le crocus Sativus dit crocus à Safran est un bulbe qui se plante entre le 1er juillet et le 15 août, ayant une floraison inversée il éclot à l’arrivée des froids début octobre pour une durée d’un mois environ une seule fois par an.
Les fleurs sont cueillies une à une tous les jours. On passe ensuite à « l’émondage » qui consiste à séparer le pistil de safran de la fleur à l’aide de petits ciseaux courbés. Le safran frais ainsi récolté sera ensuite séché dans un four, ce n’est qu’à l’issue de cette étape qu’il deviendra épice.
Il sera conservé en bocaux hermétiques, à l’abri de la lumière pendant un mois avant de pouvoir être consommé.
Toutes les étapes de la récolte représentent un travail colossal et très physique mais aussi la récompense d’un entretien annuel de la safranière et de son désherbage entièrement fait à la main.

Quelques chiffres :

-    Il faut entre 150 et 200 fleurs pour faire 5 grammes de safran frais qui une fois séchés donneront 1 gramme de safran sec.
-       Il faut entre 150 000 à 200 000 fleurs pour faire 1 kg de Safran.
-      Il est le met le plus cher au monde, 10 fois plus cher que le caviar et 100 fois plus que la truffe, le plus contrefait aussi.
-       Il suit le cours de l’or, son prix oscille autour de 35 Euros le gramme soit 35 000 Euros le kilo.
-       450 safranières répertoriées en France contre environ 15 kilos de safran produits.

Les Visites :

J’organise pendant la période de floraison uniquement, des visites conférences payantes de 2 heures avec dégustation de thé vert au safran et biscuits safranés 2 fois par jour, à 10h et à 14h du lundi au dimanche. Une petite boutique à été créée pour de la vente sur place de mon safran et ses produits dérivés.

Cet article a été rédigé par Béatrice VERRIER

dimanche 19 janvier 2014


Norbert Marquant - Éleveur de Porc BIO


C’est à Nitry, commune de 370 habitants, à 35km d’Auxerre, que se trouve l’exploitation de porcs DUROC, de Messieurs Marquants père et fils.



Ils nous racontent que le BIO n’a pas été toujours été une évidence pour eux, mais plutôt un cheminement : leur exploitation de 40 hectares associée à 1,5 hectares de bois, a tout d’abord été créée dans les années 70 en conventionnel. Dans les années 90, Mr Marquant passe d’abord en plein air, puis 10 ans après en label rouge. Tout ceci l’amenant logiquement à se convertir en BIO en 2011.  

Et il ne le regrette pas une seule seconde ! En Bio, nous dit-il, il n’y a pas de recherche de performance, pas de course à la productivité. Le travail est plus agréable et le produit meilleur car il a le sentiment de pouvoir travailler sur la qualité. Aujourd’hui 4 personnes travaillent sur l’exploitation.

Et il faut dire qu’ils sont choyés ses cochons. Elevés en plein air, les cochons de Mr marquant bénéficient également (chose très rare) d’un bois pour gambader en liberté et manger les glands des nombreux chênes centenaires qui le composent.



Ils sont également nourris chaque matin de céréales bio (blé, orge, pois, soja…) dont une partie est produite sur place (10%) et l’autre vient de la coopérative bio.

Et attention ne nous méprenons pas : le cochon est plus fragile que la vache ! Alors en cas de pluie Mr Marquant à tout prévu : les cochons ont leurs petits abris garnis de paille données par les collègues producteurs avoisinants. (Ces abris leurs servent d’ailleurs aussi à se protéger de la chaleur car ils sont sujets aux coups de soleil),



Sur l’exploitation les truies et les verras (mâles reproducteurs) sont un peu les stars : ils ont une « carrière » nous dit Mr Marquant.

En bio les truies ont maximum 2 portées par an (contre 2,5 en conventionnel). La gestation est de 114 jours, puis les porcelets -destinés à être du porc charcutier- sont sevrés au bout de 6 semaines (3 à 4 semaines en conventionnel). Mr marquant envisage d’ailleurs de passer prochainement à 7 semaines. 




Les portées sont de 9 porcelets en moyenne (12 en conventionnel) car le fait d’être en plein air, implique parfois l’écrasement de certains petits par la truie, la nature ne fait pas toujours de cadeaux !

Dès que les petits ont 7 ou 8 mois et font 125kg ils sont vendus à la coopérative.

Mais l’année passée Mr Marquant a gardé un porc et l’ai fait goûter à sa famille. Le succès a été tel, qu’il a souhaité se lancer dans la vente directe.  

C’est ainsi que nous avons la chance d’avoir, aujourd’hui, à la ruche, accès à cette viande exceptionnelle.

Et chose importante à venir : Mr Marquant projette même de créer un laboratoire pour nous proposer prochainement des produits transformés. Affaire à suivre !